Aéroports de Paris, petites concessions entre amis

source : Le Diplo (Monde diplomatique de juin)

Mercredi 3 juillet 2019.

(Rappel : le Diplo est un des nombreux membres fondateurs d’ATTAC comme Alternative Economique, Politis, TC (Témoignage chrétien, ...)
Dossier : privatisations, l’acharnement [un dossier très instructif]

Aéroports de Paris, petites concessions entre amis

La perspective d’un référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris constitue un camouflet pour le président de la République. Dès son passage au ministère de l’économie, M. Emmanuel Macron avait tout mis en œuvre pour céder ce joyau de l’État français. Mais son empressement, la faiblesse des arguments financiers comme les réseaux à la manœuvre ont cristallisé les soupçons et coalisé les oppositions.

La collecte des signatures pour le référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris, commencée il y a deux semaines, a déjà permis de réunir 480 300 signatures, soit plus de 10% du total à atteindre en neuf mois. Soumise par 248 parlementaires, la proposition de loi référendaire vise à « affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris ». Il est possible de déposer son soutien dans les mairies des chefs lieux de canton et via un site Internet dédié.

Dans le numéro de juin, Marc Endeweld décrit comment Emmanuel Macron veut brader ce « joyau de l’État français » depuis son passage au ministère de l’économie....

Aux États-Unis, le choix a été fait de conserver ces équipements sous contrôle public :

suite de l’article :

Au cours de la campagne présidentielle, M. Emmanuel Macron s’était bien gardé d’annoncer qu’il engagerait des privatisations une fois au pouvoir. Tout au plus avait-il évoqué à demi-mot devant des journalistes, le 2 mars 2017, la possibilité de céder des titres d’entreprises publiques, au détour d’un point sur son projet de fonds «  pour l’industrie et l’innovation  » de 10 milliards d’euros : «  Le fonds dont il est question consiste à placer soit des cessions, soit des titres aujourd’hui détenus par l’Agence des participations de l’État.  » S’empressant d’expliquer que ces cessions ne seraient pas simplement engagées «  à des fins budgétaires  », il avait alors refusé d’annoncer quelles entreprises il visait (1).

Ses convictions à ce sujet sont pourtant anciennes. Quand il était ministre de l’économie de M. François Hollande, M. Macron avait déjà supervisé la privatisation des aéroports de Lyon, de Toulouse et de Nice, et procédé à la cession de participations publiques dans les groupes Safran, Orange et Engie.

à suivre

 

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